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« Je comprends et je respecte les règles
en matière de non-cumuls, mais je ne voudrais pas qu’un jour on en
arrive à des parlements qui n’ont plus du tout de mandataires locaux.
Parce que c’est important de bien connaître la réalité du terrain,
c’est important de vivre au milieu de ses concitoyens, dans sa
circonscription, avec des contacts avec la population au quotidien, si
on veut faire une politique qui colle aux aspirations de ses citoyens. »
Paul MAGNETTE
Président du PS, Bourgmestre de Charleroi, Député wallon.
RTBF, le 27/05/2014
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Vive les
Cumuls !
Ainsi donc, il
n’aura pas fallu attendre longtemps. Dès que les mandataires des partis
traditionnels ont constaté qu’en suite de la contre-performance
électorale d’écolo, la « Bonne Gouvernance » ne serait plus à
l’ordre du jour, les plaidoyers
en faveur du cumul des mandats sont réapparus.
Écolo étant l’unique parti à exiger l’interdiction de cumul pour les
parlementaires wallons, rappelons que, sous sa pression, la majorité
s’est résolue à un compromis
boiteux.
Dorénavant, seul un quart des
députés wallons de chaque parti peut cumuler avec un mandat
local de Bourgmestre ou d’Échevin. Selon la règle retenue, favorable
comme il se doit aux vedettes du parlement, cette permission est
accordée à ceux qui, proportionnellement, réalisent le meilleur score
électoral.
Écolo continue donc à se distinguer en étant le seul à interdire tout cumul en son
sein. De fait, trois objections majeures s’opposent au cumul de mandats
politiques :
- Le conflit d’intérêts. On ne
peut à la fois être contrôleur et contrôlé. On sait par exemple que les
Bourgmestres au parlement wallon y travaillent souvent au bénéfice
exclusif de leur commune au détriment des intérêts de l’ensemble de la
Wallonie.
- Le
respect du partage du travail et
des revenus. Il s’agit d’un acte de solidarité tant mis en
évidence par
certains… quand cela concerne les autres.
- Le
temps disponible pour exercer ces mandats. Jusqu’à preuve du
contraire, il n’y a pour chacun que 24 h dans une journée.
Il est vrai que
ces arguments négligent le fait que certains de nos mandataires sont
des extra-terrestres. Ainsi, parce qu’il cumule deux mandats à temps plein,
plus la présidence du PS, une charge de professeur à temps partiel à
l’ULB et autres fonctions annexes, M. Paul Magnette prétend
avoir, mieux que quiconque, le temps d’établir des contacts journaliers
avec ses concitoyens !
On reste ébahi devant le culot dont il faut faire preuve pour déclarer
de telles inepties. Mais le plus triste, c’est qu’il y ait encore des électeurs pour plébisciter ce type
de comportement, à fortiori chez un prétendu
« socialiste » !
Pascal
ÉTIENNE
Mai 2014
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